jeudi 3 décembre 2015

Proposition de Daniel Gérard Rouzier pour une sortie de crise


Reconquérir notre souveraineté nationale par un vote franchement démocratique.

Certains prêchent, à tort, une énième transition qui sans aucune légitimité démocratique, n’aura d’autre issue que de mener le pays plus près de la tombe. Depuis bientôt dix ans, les autorités posent les mêmes actes, font les mêmes erreurs et sont encore assez folles pour s’attendre à des résultats différents.

L’actuel président du Conseil Electoral quant à lui, s’empêtre dans des explications sans queue ni tête alors que le pays fonce tout droit vers l’abîme.

Monsieur Opont n’est-il pas celui qui, avant d’être désigné président de l’actuel Conseil Électoral Provisoire n’avait pas hésité a révéler au micro de Valéry Numa de Radio Vision 2000 que, Directeur Général du CEP de 2010, il avait cautionné la publication de résultats officiels qui étaient différents des résultats enregistrés par l’organisme électoral ?

Opont n’est-il pas celui qui en s’enfonçant dans des contradictions, les unes plus flagrantes que les autres n’avait pas hésité à écarter manu militari Jacky Lumarque des joutes présidentielles (malgré un verdict favorable du BCED)?

N’est-il pas celui qui n’avait eu aucun scrupule à proclamer Jean Renel Sénatus vainqueur aux sénatoriales suite à un verdict du même BCED s’appuyant un mode de calcul qui, du propre aveu d’Opont, était illégal?

Ceci dit, que fait-il encore à la tête du Conseil Électoral ? Le moment est arrivé pour le pays de dire finalement non à cette farce de mauvais goût et de mettre Opont et ses acolytes au rencart.

Pour qu’Haïti sorte de l’impasse où l’ont foutu certains fichus mauvais bougres, je suggère humblement ce qui suit :

1. Renvoyer tous les membres du Conseil Electoral Provisoire

2. Les remplacer par certains des candidats malheureux aux élections de 2015, qui connaissent le système et ses limites et dont la réputation se passe de soupçon… Les noms qui me viennent en tête sont :

1. Jean-Henry Céant,
2. Sauveur Pierre-Etienne,
3. Irvenson Steven Benoit
4. Jean Clarens Renois
5. Edmonde Supplice Beauzile
6. Charles-Henri Baker
7. Jean William Jeanty
3. Organiser des présidentielles le 10 janvier 2016 avec les 5 candidats arrivés en tête du premier tour et des différents sondages ante mortem organisés tant bien que mal, nommément (et par ordre alphabétique) :

1. Jude Celestin
2. Eric Jean-Baptiste
3. Jean-Charles Moise
4. Jovenel Moise
5. Maryse Narcisse
4. Organiser ces élections à la majorité simple (à un seul tour) où le gagnant ne devra avoir obtenu qu'un nombre de voix supérieur à celui qu’auront obtenu ses concurrents.

Ces élections seront le premier pas dans la conquête de notre souveraineté nationale. Finies les incursions « amicales » du Core Group, de l’OEA et autre Minustha:

- Le pays n'utilisera aucun fonds de la communauté internationale pour les organiser.

- Les bulletins seront imprimés localement (par appel d'offres compétitif)

- Tous les employés et les boursiers de l’Etat seront réquisitionnés à l’occasion pour gérer le processus.

- Différents notables de la société seront invités à se porter volontaires pour présider et organiser les bureaux de vote.

Ce sera un effort national dont tous les citoyens protègeront l’intégrité, non seulement pendant la journée électorale mais jusqu’à l’arrêt complet des opérations de dépouillement de vote.
Notre salut viendra de la cohérence et de la cohésion de nos actes. Nous ne pourrons progresser «qu’autant que chaque individu, formant une pièce de l’agrégat national, se sente indissolublement lié à la destinée de ses coassociés de la communauté politique, ses concitoyens et ses compatriotes*.»

Nous devrons enterrer la proverbiale hâche de guerre et nous unir si nous voulons traiter avec nos « amis » sur un pied d’égalité. En reconquérant notre souveraineté, nous ne pourrons plus exhiber ces comportements qui laissent croire que nous fonctionnons dans notre communauté avec dégoût, réticence et une certaine amertume: « C’est montrer les fissures par où l’ennemi pourra, à son heure, entrer et démolir la place. Or, l’étranger, en tant qu’il s’agisse de la préservation nationale, n’est pas toujours l’ennemi, mais il est toujours l’intrus*.»

*Anténor Firmin, Roosevelt et la République d’Haïti, F. Pichon et Durand-Auzias, 1905,p. 495


Daniel Gérard Rouzier.

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