jeudi 19 novembre 2015

Haïti: Une manif des candidats protestataires émaillée de violences policières

Des organisations politiques de base proches du groupe des 8 candidats à la présidence et du parti Fanmi Lavalas dont MONOP et FOPARC étaient hier dans les rues de Port-au-Prince à l’occasion du 212e anniversaire de la bataille de vertières pour exprimer une fois de plus leur refus catégorique des résultats du premier tour des présidentielles.
Cette manif ayant réuni plusieurs milliers de personnes se déroulait sans incident jusqu’au moment où la police a décidé sévèrement d’empêcher les manifestants d’arriver devant les locaux de l’institution électorale à Pétion-Ville pour délivrer un dernier message.

De cette intervention policière marquée par des tirs de cartouches en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, des protestataires dont les candidats à la présidence Moise Jn Charles et Steven Benoit ont été victimes. Atteint de deux balles en caoutchouc à la tête, le sénateur Benoit a dû vite se faire soigner. Il a vivement fustigé le comportement des forces de l'ordre et pointe du doigt l’équipe au pouvoir qui, selon lui, utilise la violence pour freiner la mobilisation populaire en cours.

Suite à cette intervention musclée des forces de l’ordre, le leader de la plateforme Pitit Desalin s’est, quant à lui, adressé à la presse pour dénoncer une répression systématique mise en œuvre par les policiers contre les militants de sa structure politique.

Se présentant comme le principal défenseur des intérêts du peuple haïtien, Moise Jean Charles réaffirme sa volonté d’aller jusqu’au bout dans sa lutte.

Quelques minutes après avoir dispersé la manifestation, les forces de l’ordre ont stoppé aux fins de perquisition à Bourdon un véhicule appartenant à Jean Henry Ceant qui transportait des militants de la plateforme Renmen Ayiti.
Cette opération policière a soulevé le mécontentement du candidat à la présidence qui voit en cela un acte de persécution politique.
Jean Henry Ceant estime que la police nationale d’Haïti cherche à neutraliser la mobilisation populaire engagée en faveur du groupe des 8 candidats à la présidence qui rejettent les résultats préliminaires du premier tour des présidentielles du 25 octobre.

L’ancien candidat au sénat pour le département de l’Ouest, Alfred Micanord, s’est réjoui de l’unité qui se dégage entre différents secteurs politiques pour rejeter les résultats préliminaires du premier tour des présidentielles.
Dénonçant les répressions policières dont a été l’objet la manifestation de rues du 18 novembre, M. Micanord invite le groupe des 8 candidats à la présidence à adopter en urgence une déclaration de principe pouvant renforcer la mobilisation contre les élections du 9 août et du 25 octobre.

Patrick Georges

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