Des organisations politiques de base proches du groupe des 8 candidats à la
présidence et du parti Fanmi Lavalas dont MONOP et FOPARC étaient hier dans les
rues de Port-au-Prince à l’occasion du 212e anniversaire de la
bataille de vertières pour exprimer une fois de plus leur refus catégorique des résultats du
premier tour des présidentielles.
Cette manif ayant réuni plusieurs milliers de
personnes se déroulait sans incident jusqu’au moment où la police a décidé sévèrement
d’empêcher les manifestants d’arriver devant les locaux de l’institution électorale
à Pétion-Ville pour délivrer un dernier message.
De cette intervention policière marquée
par des tirs de cartouches en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, des
protestataires dont les candidats à la présidence Moise Jn Charles et Steven
Benoit ont été victimes. Atteint de deux balles en caoutchouc à la tête, le sénateur Benoit a dû vite se faire soigner. Il a vivement fustigé le comportement des forces de l'ordre et pointe du doigt l’équipe au pouvoir qui, selon lui, utilise la violence pour freiner la mobilisation populaire en cours.
Suite à cette intervention musclée des forces de l’ordre, le leader de la
plateforme Pitit Desalin s’est, quant à lui, adressé à la presse pour dénoncer une répression
systématique mise en œuvre par les policiers contre les militants de sa
structure politique.
Se présentant comme le principal défenseur des intérêts du peuple haïtien,
Moise Jean Charles réaffirme sa volonté d’aller jusqu’au bout dans sa lutte.
Quelques minutes après avoir dispersé la manifestation, les forces de l’ordre
ont stoppé aux fins de perquisition à Bourdon un véhicule appartenant à Jean Henry
Ceant qui transportait des militants de la plateforme Renmen Ayiti.
Cette opération policière a soulevé le mécontentement du candidat à la présidence
qui voit en cela un acte de persécution politique.
Jean Henry Ceant estime que la police nationale d’Haïti cherche à
neutraliser la mobilisation populaire engagée en faveur du groupe des 8
candidats à la présidence qui rejettent les résultats préliminaires du premier
tour des présidentielles du 25 octobre.
L’ancien candidat au sénat pour le département de l’Ouest,
Alfred Micanord, s’est réjoui de l’unité qui se dégage entre différents
secteurs politiques pour rejeter les résultats préliminaires du premier tour
des présidentielles.
Dénonçant les répressions policières dont a été l’objet
la manifestation de rues du 18 novembre, M. Micanord invite le groupe des 8
candidats à la présidence à adopter en urgence une déclaration de principe
pouvant renforcer la mobilisation contre les élections du 9 août et
du 25 octobre.
Patrick Georges
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