L’article 263 de
la constitution amendée de la République
d’Haïti se lit comme suit : la force
publique se compose de deux (2) corps distincts :
1. - les forces
Armées d’Haïti
2. - la police nationale d’Haïti
Alors pourquoi parler de consensus autour d’une
institution déjà prévue par la constitution ?
La constitution, n’est-elle pas le fruit d’un
consensus national ayant la légitimité populaire ?
La principale fonction du président de la république
est de veiller au respect et à l’exécution de la constitution selon l’article 136
de la loi mère. Ainsi, je n’arrive pas à comprendre pourquoi certains
détracteurs tentent de délégitimer la noble initiative du président Jovenel Moïse
de remettre sur pieds les forces armées d’Haïti.
L’armée, étant une
institution composée d'hommes et de femmes armés visant à conquérir ou à défendre
un territoire, est indispensable au développement économique et au progrès social
d’un pays. Face aux multiples problèmes que confronte le pays, notamment la
perte de centaines de millions de gourdes liée aux problèmes de la contrebande
au niveau des frontières, les problèmes liés à la sécurité intérieure, les
enjeux internationaux et aussi l’éventuel départ de la MINUSTHA en octobre
prochain, la remobilisation de l’armée d’Haïti, au-delà d’une nécessité,
constitue une urgence nationale.
Il est clair que
la question d’absence de consensus reprochée à la décision de remobiliser
l’armée est une manœuvre politicienne pour ralentir les efforts du président
Jovenel Moïse vers un retour à l’ordre constitutionnel. Pourquoi certains
secteurs de la classe politique haïtienne se font toujours réfractaires au
respect des valeurs républicaines ? Pourquoi sont-ils aussi allergiques à
la souveraineté nationale ?
La reconstitution
de l’armée d’Haïti permettra au pays de résoudre l’épineux problème frontalier qui
entrave tout effort de développement national.
Puisque la constitution
le prévoit, faites-le, monsieur le président. Sachez que la nation haïtienne,
celle qui aspire encore et encore à un Etat fort, est avec vous.
Gilles DENAUD
Port-au-Prince, le 25 juillet 2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire